Que faire en cas d’humidité dans une chambre ?
Auteur
John Azria
Directeur de la Compagnie du Blanc

L’air de votre chambre vous semble humide ? Vous ressentez une sensation de moiteur quand vous vous glissez dans vos draps ? Vous avez du mal à chauffe votre espace nuit ? La cause est peut-être un taux d’humidité trop élevé. Dans ce cas, si la situation perdure, elle peut avoir des effets néfastes sur votre santé et votre literie. Comment agir pour diminuer l’hygrométrie ? On vous explique comment identifier les signes d’humidité dans une chambre et quelques gestes simples pour y remédier.
À retenir
Un bon taux d’humidité se situe entre 40 % et 60 %. Une chambre trop humide peut nuire à votre sommeil, endommager votre literie et favoriser l’apparition de moisissures. Pour limiter l’humidité, il est conseillé :
- d’aérer quotidiennement ;
- de contrôler la température ;
- d’éviter de faire sécher le linge dans la chambre ;
- de choisir une literie facilitant la ventilation naturelle (matelas à ressorts ensachés, sommier à lattes).
Qu’est-ce qui provoque l’humidité dans une chambre ?
Une chambre humide peut avoir plusieurs causes. La condensation est l’une des plus répandues. Souvent induite par les actions de la vie quotidienne (cuisine, linge, vaisselle, respiration, etc.), la condensation a tendance à se déposer sur les surfaces si elle ne parvient pas à s’évacuer correctement.
Une infiltration d’eau
Une infiltration d’eau est une autre cause envisageable en cas d’humidité dans une chambre. Les murs extérieurs de votre habitation peuvent en être responsables, notamment s’ils sont peu étanches et laissent passer l’eau de pluie.
Les remontées capillaires
Les remontées capillaires peuvent aussi être identifiées comme étant une cause probable d’un taux d’humidité élevé dans un logement. Dans ce cas de figure, l’eau remonte du sol et s’infiltre dans les murs si ceux-ci ne sont pas pourvus d’une membrane d’étanchéité.
La fuite d’eau
Enfin, une fuite d’eau classique d’une de vos canalisations peut également être responsable de l’humidité dans votre chambre à coucher. Nous vous recommandons donc de faire appel à un plombier en cas de suspicion de fuite dans votre logement.
Comment mesurer le taux d’humidité dans une chambre ?

Il existe divers appareils pour mesurer le taux d’humidité dans la maison. Le plus précis est l’hygromètre. Cet appareil est disponible en version analogique (avec des aiguilles) et numérique (écran) et mesure avec précision et en temps réel l’hygrométrie intérieure.
Une autre méthode, moins fiable, mais gratuite, est celle du verre d’eau. Placez un verre d’eau froide dans la chambre. Si après 10 minutes, des gouttelettes se sont formées à l’extérieur du verre, c’est que l’air est normalement humide. En l’absence de gouttelettes, l’air est probablement trop sec.
Si vous disposez d’une station météo intérieure, elle indique probablement le taux d’humidité dans l’air intérieur. Placez-la dans la chambre pendant une journée pour mesurer l’hygrométrie.
Enfin, il existe aussi des sondes sans fil qui peuvent transmettre des données en temps réel à votre smartphone via une application mobile. Elles peuvent également être reliées à votre système domotique, le cas échéant.
Quel impact l’humidité a-t-elle sur votre literie ?
Avant de voir apparaître de la moisissure sur les murs ou le papier peint se décoller, il y a des signes d’une humidité trop élevée à repérer :
- sensation de lourdeur et de moiteur de l’air ;
- textiles moites ;
- buée sur les fenêtres ;
- un air plus frais et une pièce plus difficile à chauffer ;
- une odeur de renfermé (c’est celle qui précède l’odeur de moisi) ;
- apparition de moisissures aux murs (dans les cas avancés).
L’humidité est la pire ennemie de votre literie. Elle s’infiltre dans les fibres du matelas, des oreillers et de la couette. Et on le sait : humidité + chaleur = environnement idéal pour les bactéries. Elles y prolifèrent très vite et peuvent faire de votre lit, un véritable bouillon de culture. De quoi provoquer allergies cutanées ou respiratoires. Sans compter que les acariens aussi, apprécient ce combo. Ce n’est donc pas idéal si vous souffrez d’allergies.
Si l’humidité est permanente, vos équipements de literie peuvent jaunir, voire moisir.
Taux d’humidité élevé dans une chambre : quelles solutions mettre en œuvre ?
Si vous observez un taux d’humidité élevé dans votre chambre à coucher, voici quelques solutions concrètes à mettre en œuvre :
- ventilez la chambre pendant 10 minutes au moins deux fois par jour. L’aération d’une pièce est efficace pour combattre l’humidité induite par la condensation, par exemple ;
- évitez de laisser du linge humide sécher dans votre chambre ;
- ajustez la température de votre chambre à coucher : maintenez une température de 19 °C dans la journée et de minimum 16 °C durant la nuit pour limiter l’augmentation du taux d’humidité ;
- utilisez un déshumidificateur ou un absorbeur d’humidité pour réguler le niveau d’humidité de votre pièce ;
- faites appel à un professionnel pour évaluer l’étanchéité de vos murs et de vos canalisations en cas de suspicion d’infiltration ou de fuite dans votre logement.
Le conseil de John
L’humidité peut avoir des conséquences désastreuses sur la qualité de vos équipements de literie. A titre d’exemple, n’hésitez pas à utiliser une alèse imperméable pour protéger votre matelas contre l’humidité De même, vous pouvez opter pour un matelas respirant, composé de ressorts ensachés, qui favorisent la circulation de l’air.
Quels sont les risques sur la santé de dormir dans une chambre humide ?
Une chambre humide est un terrain idéal pour la prolifération de la moisissure. Ses spores en suspension peuvent également être à l’origine de multiples affections respiratoires et allergiques (asthmes, bronchites, rhinites, etc.), notamment chez les sujets les plus sensibles (enfants, personnes âgées, etc.). Celles-ci peuvent alors impacter de manière significative la qualité du sommeil du dormeur et, par extension, sa santé en règle générale.
Bon à savoir
Dans le cas d’une chambre de bébé ou d’enfant trop humide, les risques pour la santé sont réels. Le système respiratoire, des nourrissons notamment, n’étant pas entièrement développé, il peut être affecté par un air trop humide (ou trop sec). Sans compter qu’une chambre de bébé humide est plus favorable au développement des bactéries et allergènes. L’enfant peut développer un terrain favorable aux bronchites chroniques, rhinites, voire de l’asthme.
Enfin, le corps d’un bébé n’est pas capable de réguler sa température. Dans une chambre trop humide, la température de l’air aura du mal à augmenter, ce qui peut engendrer des troubles du sommeil. Pour rappel, la chambre d’un bébé doit être tempérée entre 18 et 20 °C avec une hygrométrie idéale aux alentours de 50 %.
Comme dans la chambre d’un adulte, l’espace doit être ventilé quotidiennement. Il est également conseillé de protéger la literie de bébé avec des housses imperméables afin de préserver le matelas en cas d’humidité trop importante.
L’humidité dans une chambre est un aspect important à prendre en considération pour préserver à la fois la durabilité de ses équipements de literie et sa santé physique. Nous espérons donc que ces quelques conseils vous aideront à prendre les mesures nécessaires pour assurer votre confort au quotidien.